Facilement reconnaissable par ses figures hybrides, ses objets fragmentés et son indétermination spatiale, l’œuvre de David Antonio Loureiro fait avant tout le constat d’une rupture.
En jouant avec les perceptions du spectateur, les personnages ainsi que les espaces intérieurs et extérieurs tendent à se confondre ou à disparaître, puis à se rematérialiser dans la composition dans une forme d’équilibre.
David AL vit dans la peinture quotidiennement et l’aborde comme une conviction dans la recherche d’un équilibre qui oscillerait entre la satisfaction et le doute. Ce processus est également souligné par l’entrelacement de la figuration et de l’abstraction, comme on peut le voir dans « Le Fusillé Souriant » ou encore plus récemment dans la série des « Spécimens« déployés dans le flou d’un décor pulvérisé par points de couleurs à l’aide d’une machine.
En utilisant des figures historiquement identifiables ou encore celles d’un quotidien, revisitées et représentées d’une manière frontale dans ses compositions et souvent attribuées à la peinture classique, David espère inciter son public à reconnaître les sujets des tableaux. Malgré leur aspect « presque réaliste », ses peintures utilisent un mélange d’empâtements, de transparences et de superpositions pour conférer au contenu une matérialité surprenante.
L’intention est de susciter des doutes et des questions sur les événements qui se déroulent dans l’œuvre, plutôt que des certitudes dans l’esprit du spectateur.